L'inflation s'est établie en juillet à 3,2% sur un an, contre 3,0% le mois dernier. Les analystes prévoyaient cependant un rebond un peu plus fort, à 3,3%, selon le consensus de Market Watch.

Sur un mois cependant, l'inflation est stable, à 0,2%, comme attendu.

"L'indice du logement a été de loin le principal contributeur, (...) représentant plus de 90% de l'augmentation (sur un mois)", détaille le département du Travail, qui ajoute que les prix des assurances automobiles ont également contribué.

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

Un signal positif cependant: l'inflation sous-jacente, qui ne tient pas compte des prix de l'énergie et de l'alimentation, a continué à ralentir sur un an, à 4,7% contre 4,8%, et est également restée stable sur un mois, à 0,2%.

Cette mesure est considérée par les économistes comme un signal plus pertinent sur la direction que prend l'inflation.

"Les prix sous-jacents évoluent dans la bonne direction", relève dans une note Rubeela Farooqi, économiste pour High Frequency Economics.

Il s'agit, souligne-t-elle, d'une "bonne nouvelle" pour les responsables de la banque centrale américaine, la Fed, en première ligne dans la lutte contre l'inflation.

"Cependant, les taux de variation actuels justifient une politique restrictive pendant un certain temps pour ramener les prix vers l'objectif", nuance l'économiste.

Toujours trop élevé

Le rythme de hausse des prix a désormais bien ralenti par rapport au pic de 9,1% sur un an qui avait été enregistré en juin 2022, la plus forte inflation depuis le début des années 1980.

Mais c'est toujours trop élevé au goût de la Fed, qui vise 2,0%.

Elle a, depuis mars 2022, relevé ses taux à 11 reprises. Son principal taux directeur se situe désormais dans une fourchette de 5,25 à 5,50%.

Ces relèvements de taux font grimper les taux d'intérêt des crédits contractés par les ménages et les entreprises.

Et les avis divergent au sein des responsables de la Fed sur la nécessité ou non de continuer à relever les taux lors de la prochaine réunion, les 19 et 20 septembre.

Car le risque est d'appuyer trop fort sur le frein, et ainsi, de provoquer une récession. Ce scenario semble cependant pouvoir être évité, alors qu'il semblait inéluctable il y a quelques mois. Un fort ralentissement économique est néanmoins attendu fin 2023 début 2024.

Et, au moment où les principales économies luttent contre l'inflation, la Chine est elle entrée en juillet en déflation (les prix ont baissé), plombée par une consommation intérieure atone qui complique la reprise économique.