Le groupe de Shenzhen (sud) est depuis plusieurs années au centre d'une intense rivalité technologique entre la Chine et les Etats-Unis, qui le soupçonnent d'espionnage au profit de Pékin, ce que Huawei conteste.

Depuis 2019, des sanctions de Washington coupe l'entreprise des chaînes d'approvisionnement mondiales en composants et en technologies américaines, ce qui a fortement fragilisé sa branche smartphones et contraint le groupe à trouver d'autres relais de croissance.

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Le groupe a malgré tout réalisé un chiffre d'affaires de 310,9 milliards de yuans (39,2 milliards d'euros) sur la période janvier-juin, en hausse de 3,1% sur un an, a indiqué vendredi l'entreprise.

Un an plus tôt au premier semestre, les ventes du groupe s'affichaient en repli (-5,9%), après un plongeon déjà sur cette période en 2021 (-29,4%), au moment où la pandémie de Covid-19 paralysait fortement l'activité et la consommation dans le monde.

Huawei est une entreprise privée non cotée en Bourse. Elle n'est donc pas soumise aux mêmes obligations que les autres groupes pour publier des résultats détaillés.

Premier équipementier pour la 5G

La marge bénéficiaire de Huawei atteint 15%, selon le groupe, qui n'a pas fourni d'autres résultats financiers.

Ce ratio qui mesure la rentabilité était de 5% un an plus tôt.

Huawei a un temps été l'un des trois principaux fabricants de smartphones au monde, avec le coréen Samsung et l'américain Apple.

La branche produits de consommation, qui comprend les téléphones portables, a vu ses ventes progresser de 2,2% sur un an, à 103,5 milliards de yuans (13,04 milliards d'euros).

La marque est par ailleurs le premier équipementier mondial pour la 5G, la cinquième génération de l'internet mobile.

Les Etats-Unis cherchent à convaincre leurs alliés de proscrire le groupe chinois de la 5G, arguant que Pékin pourrait se servir des installations Huawei pour surveiller les communications et trafics de données d'un pays.

Les sanctions américaines ont forcé Huawei à se recentrer stratégiquement sur des secteurs comme les logiciels, les appareils connectés, l'informatique d'entreprises ou les véhicules intelligents.

Selon des informations de presse que Huawei refuse de commenter, le groupe pourrait produire dès cette année ses propres puces pour téléphones 5G, malgré sa mise à l'écart des technologies américaines.