De mai à juillet, la compagnie, dont les Etats danois et suédois sont les premiers actionnaires, a enregistré un bénéfice net de 461 millions de couronnes (environ 37 millions de francs), contre une perte de 1,8 milliard un an plus tôt. «Près de 7 millions de passagers ont voyagé avec SAS au troisième trimestre, le chiffre le plus élevé depuis la pandémie» de Covid-19, relève SAS dans son communiqué.
Porté par cette demande, le chiffre d'affaires a augmenté de 54% à 13,17 milliards de couronnes (1,15 milliard d'euros). En dépit de cette éclaircie dans ses comptes, le transporteur aérien se trouve depuis quelques années en difficulté financière, une crise accentuée par les années noires de la pandémie de Covid-19.
En juillet 2022, SAS, qui ne vaut plus en Bourse qu'environ 280 millions d'euros à son cours actuel, s'est placé sous la protection de la loi américaine sur les faillites - le fameux «chapitre 11». Ce dispositif permet à une entreprise n'arrivant plus à rembourser ses dettes de se restructurer à l'abri de ses créanciers tout en poursuivant ses activités.
En parallèle, la compagnie avait lancé un plan d'économies de 7,5 milliards de couronnes et annoncé vouloir lever 9,5 milliards auprès d'investisseurs. «De potentiels investisseurs ont faire part de leur intérêt substantiel pour participer à ce processus», indique la compagnie sans plus de précisions.
Début mai, la compagnie a également essuyé un revers, lorsque le tribunal de première instance de l'Union européenne a annulé un vaste plan de recapitalisation portant sur un peu plus d'un milliard d'euros, monté en 2020 avec le soutien des Etats danois et suédois.
Le quotidien danois Berlingske avait affirmé en avril que SAS se dirigeait vers un retrait de sa cotation en Bourse, avec le fonds américain Apollo visant une prise de participation majoritaire.