Sur la période mai-juillet, la production industrielle a cependant augmenté en moyenne de 0,2% par rapport au trimestre précédent.
Elle avait augmenté de 0,5% en juin et 1,7% en mai, après quatre mois consécutifs de baisse.
Les principaux secteurs industriels ont connu une baisse en juillet sur un mois, dont les biens d'équipement (-1,5%), les biens intermédiaires (-0,5%) et les biens de consommation (-1,6%).
A l'inverse, le secteur de l'énergie a vu sa production augmenter de 3,7%.
Comparé à juillet 2022, la production industrielle a baissé de 2,1%, en données corrigées des effets de calendrier.
Les données publiées par l'Istat «sont des signaux d'alarme», dus notamment à des «facteurs internationaux» comme la hausse des prix du pétrole qui a renchéri les coûts de production, a commenté le ministre des Entreprises, Adolfo Urso.
Il a également cité la mauvaise passe traversée par l'Allemagne, premier partenaire commercial de l'Italie. «Quand l'Allemagne s'arrête, il y a inévitablement des répercussions sur le système de production italien», a-t-il déclaré sur la télévision publique Rai3.
S'y ajoutent «les hausses de taux d'intérêt de la BCE qui ont rendu plus difficile l'investissement des entreprises» et la consommation des ménages.
Le produit intérieur brut (PIB) de l'Italie a reculé de 0,4% au deuxième trimestre par rapport au précédent, dans un contexte de hausse des taux d'intérêt qui a freiné la consommation et les investissements.
Malgré ce recul surprise du PIB trimestriel, le gouvernement de Giorgia Meloni prévoit toujours une hausse du PIB de 1% pour l'ensemble de l'année.
La Commission européenne a revu lundi à la baisse sa prévision de croissance pour l'Italie pour 2023, tablant désormais sur 0,9% contre 1,2% auparavant.