La Cour fédérale australienne avait jugé illégale l'année dernière l'externalisation par Qantas de ces emplois au sol durant la pandémie, arguant que la compagnie n'avait pas réussi à prouver que ces licenciements massifs visaient en partie à empêcher de futures actions syndicales.
La Haute Cour a validé mercredi cette décision, rejetant à l'unanimité l'appel de Qantas.
Le syndicat des travailleurs des transports (TWU), qui avait assigné Qantas en justice pour les licenciements, a salué la décision et appelé au remplacement du conseil d'administration de la compagnie.
L'ancien directeur général Alan Joyce a démissionné la semaine dernière après 15 ans à son poste, abrégeant son mandat à un moment où la réputation de Qantas est mise à mal, malgré des bénéfices exceptionnels pour les actionnaires.
«Le régime Joyce a été renversé, mais la compagnie aérienne ne peut pas procéder à une vraie remise à zéro, pourtant nécessaire à sa survie, en gardant le même conseil d'administration qui a présidé à la plus grande affaire de licenciements illégaux de l'histoire des entreprises australiennes», a réagi le secrétaire national du TWU Michael Kaine.
Qantas a déclaré «reconnaître et accepter» la décision de la Haute Cour.
«Comme nous l'avons dit depuis le début, nous regrettons profondément l'impact personnel que la décision d'externalisation a eu sur toutes les personnes concernées et nous nous en excusons sincèrement», a-t-elle déclaré dans un communiqué.
«La décision d'externaliser (...) a été prise en août 2020, alors que les frontières étaient fermées, que des confinements étaient en place et qu'il n'existait pas de vaccin contre le Covid», a déclaré la compagnie.
«La probabilité d'une crise de plusieurs années a conduit Qantas à restructurer ses activités afin d'améliorer sa capacité à survivre et à se rétablir», a-t-elle encore déclaré.
La compagnie aérienne est déjà sous le feu des critiques en raison de la flambée des prix des billets et d'allégations selon lesquelles elle aurait vendu des billets pour des vols déjà annulés.
La direction de la compagnie est en outre soupçonnée d'avoir fait pression sur le gouvernement pour empêcher Qatar Airways d'offrir davantage de vols vers l'Australie.