«Nous avons voulu répondre aux besoins d'embarcations bénéficiant de multiples sources d'approvisionnement énergétique», précise le co-fondateur de la société créatrice du logiciel Michel Rodet, cité dans un communiqué paru vendredi.

La nouvelle version du logiciel permet désormais de composer notamment avec l'utilisation des voiles d'un navire, ou de l'énergie éolienne et hydrogène, indique M. Rodet, interrogé par Keystone-ATS dans le cadre d'une conférence de presse à Genève.

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L'éco-explorateur Raphaël Domjan s'était servi d'une version antérieure du logiciel de 2010 à 2012, en faisant le tour du monde à bord du bateau PlanetSolar, propulsé par l'énergie solaire.

Le logiciel – qui selon Raphaël Domjan à la conférence de presse a «permis le tour du monde» – ne prenait alors en compte que les panneaux solaires du bateau comme facteur énergétique pour les calculs de navigation, précise M. Rodet.

Tests du logiciel

«Un navire solaire a besoin de préserver ses batteries, d’aller parfois plus vite pour éviter une zone de mauvais temps ou moins vite pour profiter d’un courant portant», précise M. Rodet.

Dès les prochains mois et d'ici à 2026, trois embarcations vont naviguer avec le logiciel afin de tester les nouveautés développées dans le domaine du routage maritime.

Parmi elle, le voilier solaire ModX70, le «laboratoire océanographique flottant » SeaOrbiter ainsi que le MS Porrima, anciennement MS PlanetSolar, précise vendredi un communiqué.

«Les enseignements de ces tests permettront de faire évoluer encore le logiciel puis de le mettre en pratique à bord de navires marchands.»

Utilisation des navires marchands

L'optimisation du chemin de navigation, en allant chercher les courants favorables, les conditions de vent et d'ensoleillement optimales permet des gains de consommation conséquents, souligne le communiqué.

Ceux-ci peuvent atteindre 10 à 30%, tout en réduisant sensiblement les émissions de CO2.

«Le transport maritime c’est trois fois le transport aérien et et 90% des matières transportées sur terre», déclare Raphaël Domjan. «On a beaucoup plus de potentiel d’économie de CO2 avec le transport maritime qu’avec le transport aérien», assure-t-il.