La mesure s'inscrit dans le plan visant à redimensionner l'empreinte de fabrication en fonction du redimensionnement du marché du vaccin contre le Covid-19, explique la société établie à Cambridge, près de Boston, dans l'Etat américain du Massachusetts. Celle-ci ajoute vouloir absorber la demande l'an prochain et l'année suivante à la faveur des capacités de son propre site de Norwood, également sis dans le Massachusetts.

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En 2025, Moderna entend étoffer ses capacités dans ses nouvelles installations de fabrication d'ARNm au Royaume-Uni, au Canada et en Australie. Moderna continue de maintenir une capacité de production de substances médicamenteuses externes chez Rovi en Espagne.

Moderna fait part à Lonza de sa reconnaissance pour l'avoir «aidé à augmenter sa capacité et à répondre aux exigences de fabrication pendant une urgence de santé publique mondiale». Les activités de Lonza à Viège se sont révélées cruciales pour permettre à la biotech américaine de livrer son vaccin dans plus de 70 pays, dont la Suisse.

Production depuis 2020 à Viège

Repassé au deuxième trimestre en mode de combustion de liquidités, après avoir vu sa rentabilité exploser pendant la pandémie de coronavirus, Moderna avait fait part la semaine dernière de sa volonté d'ajuster ses capacités de production à la normalisation de la situation sanitaire. L'entreprise avait laissé entendre que la mesure était susceptible d'avoir des répercussions sur son sous-traitant rhénan Lonza.

Lonza avait mis à disposition, dès le printemps 2020, des capacités à Viège et à Portsmouth, dans le New Hampshire, pour la production du vaccin Covid à ARN Messager de la biotech américaine. Le site valaisan était en charge de la production à l'échelle mondiale, à l'exception des Etats-Unis où Moderna s'est depuis doté de capacités propres.

«Nous étions conscients qu'il nous faudrait à un moment ou un autre réduire nos capacités de production, après les avoir massivement étendues pendant la pandémie,» avait indiqué en entretien avec l'agence AWP le directeur général de Moderna, le Français Stéphane Bancel. Le responsable n'avait pas souhaité préciser dans quelle mesure les divers sites seraient concernés.

Moderna avait précisé que les vaccins Covid-19 devraient encore rapporter sur l'année en cours entre 6 et 8 milliards de dollars en fonction du taux de vaccination au pays de l'oncle Sam, contre plus de 18 milliards en 2022 et plus de 17 milliards en 2021. A plus longue échéance, de nouvelles franchises en oncologie et dans les maladies rares doivent générer selon les projections de la direction des recettes annuelles de 10 à 15 milliards, auxquels s'ajouteraient les 8 à 15 milliards déjà attendus dans le domaine respiratoire pour l'année 2027.