L'annonce survient alors que les chambres de commerce américaine et de l'Union européenne en Chine ont publié mardi des rapports pour alerter sur les difficultés des entreprises étrangères face à une législation locale souvent floue et sujette à interprétations.
Malgré tout, «les meilleurs jours de Starbucks en Chine sont devant nous», a assuré à l'AFP un porte-parole de l'entreprise.
Le «parc d'innovation du café», qui comprend une usine de torréfaction, un centre de distribution et un dispositif d'expérience immersive pour les visiteurs, est le plus gros investissement de Starbucks dans ce genre de projet en dehors des Etats-Unis, selon un communiqué publié mardi.
«Comme la Chine constitue notre plus gros marché à l'international et à la plus forte croissance, nous allons continuer à renforcer nos investissements et notre engagement à long terme» sur ce marché, assure le PDG Laxman Narasimhan, cité dans le communiqué.
Le patron du groupe s'était rendu en Chine en mai et y avait rencontré le maire de Shanghai, selon les médias d'Etat.
Comme lui, de nombreux PDG de multinationales - dont Apple, Tesla, JP Morgan et General Motors - sont venus ces derniers mois dans la deuxième économie mondiale, en pleine reprise post-Covid.
Starbucks compte plus de 6.500 magasins dans plus de 250 villes chinoises et assure qu'une nouvelle boutique ouvre dans le pays toutes les neuf heures.
Mais la marque fait face ces dernières années à une concurrence de plus en plus féroce de la part d'enseignes locales aux goûts innovants.
La chaîne Luckin Coffee a ainsi fait sensation au début du mois avec un latte au Maotai (ou «Moutai») --un alcool blanc à 53%, à base de sorgho fermenté et dont une bouteille d'un demi-litre coûte environ 2500 yuans (320 euros).
Luckin, écornée en 2020 par une retentissante affaire de fraude, compte plus de 10'000 points de vente en Chine et surpasse désormais Starbucks dans le pays.