Toshiba avait déjà annoncé mercredi, dans les dernières heures de cette OPA lancée le 8 août et valorisant le conglomérat à 2000 milliards de yens (12,1 milliards de francs), que l'opération allait réussir.
Le consortium d'entreprises japonaises mené par le fonds Japan Industrial Partners (JIP) devait obtenir plus des deux tiers des actions de Toshiba en circulation.
Les nouveaux propriétaires comptent monter à 100% de Toshiba, après quoi le groupe ne sera plus coté en Bourse. Le calendrier pour ce faire n'a pas encore été précisé.
Ancien emblème de la puissance du Japon dans l'électronique et l'informatique jusque dans les années 2000, Toshiba a ensuite fortement décliné, victime notamment de la concurrence d'autres pays asiatiques (Chine, Taïwan, Corée du Sud).
Sa situation est même devenue critique à partir de 2015 quand a éclaté un énorme scandale de maquillage de ses comptes, suivi peu après de la faillite de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse.
Pour survivre, Toshiba a dû vendre de nombreux actifs, dont son joyau, sa filiale de puces-mémoires Toshiba Memory (rebaptisée Kioxia depuis 2018), et a été obligé d'ouvrir la porte de son capital à de nombreux actionnaires activistes.
Ceux-ci sont progressivement devenus de plus en plus critiques et exigeants face aux sous-performances chroniques du conglomérat, lequel a fini par se résoudre l'an dernier à envisager d'être racheté pour prendre un nouvel élan.
Toshiba détient toujours quelque 40% de Kioxia, une société elle aussi en déclin par rapport à ses grands concurrents sud-coréens Samsung Electronics et SK Hynix, et qui selon plusieurs médias cherche depuis longtemps à fusionner avec son associé américain Western Digital.