Alibaba avait annoncé en mars la découpe de ses activités en six entités indépendantes et le remplacement en interne de son patron Daniel Zhang, une figure historique de l'entreprise.

Ces mesures sont effectives depuis début septembre.

Daniel Zhang, qui devait initialement prendre à cette date la direction de la branche informatique en nuage (cloud), a finalement quitté le groupe.

En pleine réorganisation, Alibaba «a l'intention de scinder Cainiao», sa filiale logistique, du reste du groupe en vue d'une levée de fonds à la Bourse de Hong Kong, a indiqué l'entreprise.

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Alibaba ne donne aucun montant ni calendrier dans son communiqué.

Selon le quotidien hongkongais South China Morning Post (SCMP), qui appartient à Alibaba, Cainiao ambitionne de lever en Bourse au moins 1 milliard de dollars.

Si l'opération se concrétise, il s'agira de la plus grosse entrée en Bourse au monde de l'année, précise le journal.

Outre le e-commerce et la logistique, Alibaba a des activités dans les médias mais aussi l'informatique à distance (cloud), les divertissements et l'intelligence artificielle.

Ces changements interviennent après plusieurs années de turbulences pour la tech en Chine, marquées par une reprise en main par les autorités d'un puissant secteur alors peu régulé.

Alibaba avait été en 2020 la première entreprise à subir la vindicte du pouvoir.

Les autorités avaient alors stoppé in extremis ce qui aurait dû devenir l'une des plus grosses levées de fonds de l'histoire (34 milliards de dollars) pour son ex-filiale Ant Group, propriétaire d'Alipay, un système de paiement par téléphone très populaire en Chine.

Le mois suivant, Alibaba était visé par une enquête pour entrave à la concurrence, puis condamné à une lourde amende (2,3 milliards d'euros).

Ces mesures avaient marqué le début d'un brutal durcissement de la réglementation dans le secteur technologique, qui avait fortement pénalisé la rentabilité des géants du numérique.

Après l'avoir malmenée, le pouvoir chinois affiche désormais son soutien à l'économie numérique, un important vivier de croissance et d'emplois potentiels, au moment où l'économie est sous pression.

Mais le secteur n'a pour l'heure pas retrouvé son dynamisme d'antan.