«Le gouvernement a adopté aujourd'hui le décret qui démarre la procédure de privatisation de TAP», a annoncé le ministre des Finances Fernando Medina, à l'issue de la réunion hebdomadaire de l'exécutif socialiste, qui «souhaite céder au moins 51% du capital de l'entreprise, en réservant jusqu'à 5% aux salariés».

Le gouvernement compte adopter «d'ici la fin de l'année, ou au plus tard au début de l'an prochain» le cahier des charges détaillé que devra remplir le futur propriétaire de la compagnie, a indiqué M. Medina sans préciser le montant que l'Etat pourrait encaisser avec cette opération.

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Pour l'heure, l'exécutif a défini plusieurs «objectifs stratégiques» tels que la croissance de la TAP et d'une plateforme de liaisons aériennes basée au Portugal.

Le transporteur, dont les difficultés s'étaient accrues avec la pandémie de Covid-19, a été totalement renationalisé dans l'urgence en 2020, bénéficiant d'une injection de 3,2 milliards d'euros de fonds publics assortie d'un plan de restructuration négocié avec la Commission européenne.

TAP a dégagé au premier semestre 2023 un bénéfice de 22,9 millions, contre un résultat négatif de 202,1 millions d'euros un an plus tôt.

Pour la première fois depuis 2017, elle avait renoué avec les bénéfices dès 2022, soit deux ans avant l'objectif inscrit dans son plan de restructuration, en dégageant un bénéfice net de 65 millions d'euros.

«La TAP affiche une nette croissance de son chiffre d'affaires, des passagers transportés et, le plus important, de ses résultats», s'est félicité le ministre aux Infrastructures Joao Galamba.

«Si l'an dernier nous avions déjà eu des résultats historiques, les perspectives pour 2023 sont encore meilleures», a-t-il ajouté au sujet d'une compagnie très présente notamment sur les liaisons vers le Brésil et l'Amérique du Nord.