Les restrictions aux libertés fondamentales et aux libertés syndicales sont contraires aux obligations internationales de ce pays, estime-t-elle. La Birmanie est un Etat partie à la fois à une Convention de 1948 sur cette question et une autre de 1930 sur le travail forcé, également un reproché lancé aux militaires.
La Commission avait été établie l'année dernière par le Conseil d'administration de l'organisation, après le coup d'Etat de février 2021. Même sans accès au pays, les trois experts indépendants en charge des investigations ont pu avoir des discussions directes avec des personnes affectées.
Le rapport demande encore aux militaires de mettre un terme aux violences, à la torture et autres abus contre les syndicalistes et les travailleurs. Les détenus doivent être libérés et les libertés syndicales protégées.
Autre demande, le travail forcé perpétré par l'armée doit s'arrêter. La Birmanie a trois mois pour dire si elle accepte ou non les recommandations ou si elle veut saisir la Cour internationale de justice (CIJ). La mission de ce pays auprès de l'ONU à Genève, qui a reçu le rapport, ne représente pas les militaires.
Selon l'ONU, plus de 4100 personnes ont été tuées depuis le coup d'Etat. Comme d'autres acteurs onusiens, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme a dénoncé à plusieurs reprises des actes équivalant à des crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans ce pays.