La CMA «a pris une décision finale en relation à la proposition de rachat pour 1,7 milliard d'euros (1,6 milliard de francs) de Thales Ground Transportation (GTS), à la suite d'une enquête approfondie», indique le gendarme de la concurrence dans son communiqué.
En juin, la CMA avait estimé que son examen de la fusion faisait ressortir un risque d'«amoindrissement substantiel de la concurrence dans l'offre de signalisations numériques» ferroviaires, faisant valoir qu'Hitachi Rail et Thales étaient «deux des principaux fournisseurs de systèmes de signalisation pour les réseaux de grandes lignes ou urbains», aux côtés de Siemens et Alstom.
En réaction aux craintes soulevées par la CMA, «Hitachi a proposé de vendre ses activités existantes de signalisation sur les grandes lignes au Royaume-Uni, en France et en Allemagne».
La CMA devra approuver l'acquéreur, entre autres conditions, mais considère que ces cessions sont une solution «efficace qui préserve la concurrence et garantit aux clients, comme Network Rail», la société qui gère les lignes de chemin de fer britanniques, «qu'ils ne pâtiront pas de la fusion», conclut la CMA.
«Une signalisation efficace est vitale pour des voyages ferroviaires surs et fiables» a commenté Stuart McIntosh, président du groupe d'enquête indépendant de la CMA.
«Nous avons conclu que cette fusion ne va pas réduire la concurrence (...) en particulier pour le réseau de métro de Londres», a-t-il ajouté.
La vente pour 1,66 milliard d'euros de cette activité de Thales à Hitachi, qui inclut la signalisation ferroviaire et le contrôle des trains, les systèmes de télécommunications et de supervision ferroviaire et les solutions de billettique, avait été annoncée en août 2021.