«M. Trump n'est plus là. Le spectacle de Donald Trump est terminé. Ce n'était rien d'autre qu'un coup politique, une opération de collecte de fonds», a lancé Mme James, convaincue que la «justice l'emportera» à l'issue de ce procès qu'elle a déclenché en portant plainte. Elle a assuré qu'elle ne se laisserait pas intimider par l'ancien président des Etats-Unis d'Amérique.
Le milliardaire, favori des sondages pour les futures primaires républicaines, était présent à toutes les audiences depuis lundi au palais de justice de Manhattan, ne manquant pas une occasion de répéter devant les journalistes que Letitia James est «corrompue», «raciste» et participe à un complot fomenté par le camp de l'actuel président américain Joe Biden pour l'empêcher de revenir à la Maison-Blanche.
Mais après avoir assisté aux débats mercredi matin et après avoir déclaré aux journalistes qu'il était «coincé» à ce procès et ne pouvait pas faire campagne, il n'est pas réapparu aux audiences de l'après-midi.
Rappel à l'ordre
Letitia James a dénoncé ses «commentaires offensants», «qui malheureusement ont attisé la violence». «Des commentaires que je qualifierai d'incitation à la haine raciale et qui malheureusement font appel aux bas-fonds de notre humanité», a-t-elle ajouté.
Les débats, qui ont lieu devant un juge de la cour suprême de l'Etat de New York, peuvent se dérouler sans Donald Trump. Celui-ci n'encourt aucune peine pénale dans ce dossier, mais il est appelé à témoigner durant le procès qui va durer des semaines, tout comme ses deux enfants, Eric Trump et Donald Trump Jr, visés eux aussi par la plainte de Letitia James, tout comme la Trump Organization.
Mardi, le juge avait sèchement réprimandé l'ancien président en pleine audience, en déplorant une publication «dégradante» sur son réseau Truth Social, où il parlait de sa greffière comme de la «fiancée de [Chuck] Schumer», élu new-yorkais et chef de file des démocrates au Sénat.
Après ce rappel à l'ordre, le magistrat a formellement interdit aux parties de s'en prendre à son équipe. «Le juge sait déjà ce qu'il va faire. C'est un juge démocrate. En toute honnêteté, il n'a pas le choix. Il est dirigé par les démocrates», a accusé Donald Trump mercredi.