L'indicateur a reculé de 0,2% sur un mois, en données corrigées des variations saisonnières et de calendrier, après une baisse révisée à 0,6% en juillet, a indiqué lundi l'office de statistique allemand Destatis dans un communiqué.
Le recul est plus fort qu'attendu par les experts de la plateforme d'analyse financière Factset, qui tablaient sur une légère baisse de 0,1%.
Sur un an, la production industrielle recule de 2,0%.
Dans le détail, la production de biens de consommation a plongé de 1,4%, une chute qui n'est pas compensée par les hausses pour les biens d'équipements (+1,3%) et les biens intermédiaires (+0,5%).
La production d'énergie a connu un plongeon de 6,6%.
L'industrie allemande, pilier de la première économie européenne, souffre depuis plusieurs mois.
Elle est plombée par une nette chute de la demande intérieure, en raison de l'inflation qui reste à des niveaux élevés (4,5% sur un an en septembre), et par les hausses de taux d'intérêt menées tambour battant par la Banque centrale européenne (BCE).
Les prix de l'énergie restent en outre relativement élevés pour le secteur industriel. Certaines activités les plus énergivores, comme la chimie, peinent à retrouver leur niveau de production d'avant la guerre en Ukraine.
Les branches les plus consommatrices d'énergie ont produit 8,3% de moins en août sur un an.
Les exportations, essentielles pour l'industrie allemande, sont moins dynamiques sur fond de ralentissement de la demande en produits allemands en Chine et aux États-Unis, deux marchés cruciaux pour ce secteur.
Enfin, le bâtiment, qui tire lui aussi traditionnellement l'industrie, est en crise depuis plusieurs mois, plombé par la hausse des taux d'intérêt. En août, le bâtiment a connu une chute d'activité de 2,4%.