La Bourse de Hong Kong était fermée lundi matin, en raison du passage du typhon Koinu sur le centre-financier, mais à son ouverture à 14H00 (06H00), les actions de sa filiale véhicules électriques ont légèrement baissé avant de grimper de plus de 7% à 14H10.

Après plusieurs jours de suspension, l'entreprise à l'endettement astronomique avait fait le 3 octobre son retour sur la place boursière hongkongaise pour deux de ses titres: celui du groupe et celui de sa branche services immobiliers.

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Le 28 septembre, ses trois titres avaient été suspendus au lendemain de la publication d'une information de presse selon laquelle le dirigeant d'Evergrande, Xu Jiayin, se trouvait en résidence surveillée, ce qui avait fait dévisser l'action.

Le groupe a depuis concédé que Xu Jiayin (aussi connu sous son nom cantonais Hui Ka Yan) faisait «l'objet de mesures coercitives en raison de soupçons de crime ou délit en infraction à la loi», sans préciser la nature des faits reprochés.

La formule «mesures coercitives» désigne généralement en Chine une forme de privation de liberté afin de garantir le bon déroulement d'une procédure pénale.

La semaine dernière, lors de la reprise des cotations, contre toute attente, l'action du groupe Evergrande avait terminé en forte hausse (+28%) au terme d'échanges très volatils.

Ex-numéro un de l'immobilier en Chine, Evergrande avait annoncé à la mi-septembre l'arrestation d'employés dans l'une de ses filiales. Le communiqué ne précisait alors ni leur nombre ni ce qui leur est reproché.

Le placement présumé en résidence surveillée du patron d'Evergrande vient un peu plus obscurcir l'horizon du groupe.

Les déboires de l'entreprise alimentent depuis deux ans la défiance dans un secteur immobilier longtemps lucratif mais désormais boudé, sur fond de ralentissement économique et de logements inachevés.