L'AIE estime, dans son rapport mensuel sur le pétrole, que l'Europe aura besoin «d'importations soutenues» en provenance d'autres pays, mais des contraintes particulières en hiver sur la qualité du diesel pourraient «limiter» les approvisionnements. «Il faudra peut-être un autre hiver doux pour éviter les pénuries», a-t-elle averti.
«Dix mois après l'entrée en vigueur de l'embargo de l'UE sur le brut russe», destiné à assécher la rente pétrolière de Moscou, «les raffineurs européens peinent toujours à augmenter leurs taux de traitement et leur production de diesel», explique l'AIE dans son rapport. Alors que l'Europe semble avoir «peu d'option» pour «améliorer» ses niveaux de couverture des stocks dans les mois à venir, «un rebond des rendements des raffineries» conjugué à davantage d'importations apparaît «nécessaire», selon l'AIE
Ces contraintes d'approvisionnement pèsent sur les prix du gazole à la pompe, qui dépassent par exemple en France les prix de l'essence depuis fin septembre. La semaine dernière, ils atteignaient 1,89 euro le litre contre 1,86 euro pour le super sans plomb 95-E10.