Dopé par les 11 hausses de taux directeurs opérées par la Banque centrale américaine depuis mars 2022, l'établissement enregistre ainsi 25,2 milliards de dollars (22,7 milliards de francs) de chiffre d'affaires sur cette période, un chiffre supérieur aux estimations des analystes de Wall Street.
Le bénéfice net ressort quant à lui à 7,8 milliards de dollars (+10%) sur un an. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels - référence pour les marchés -, il s'établit à 0,90 dollar, là aussi au-dessus des attentes des analystes.
«Nous avons gagné des clients et des comptes dans tous les secteurs d'activité. Nous l'avons fait dans une économie saine mais au ralenti, les dépenses des consommateurs américains demeurant supérieures à l'an dernier, mais poursuivant leur ralentissement», a souligné Brian Moynihan, patron de Bank of America, cité dans le communiqué.
Les revenus nets d'intérêts (c'est-à-dire la différence entre les intérêts perçus sur les prêts consentis aux clients et les intérêts versés aux épargnants et aux créanciers) sont en progression, au-delà des attentes. Ils ont en effet atteint 14,4 milliards de dollars sur la période (+4%), soutenus par les bénéfices permis par les taux d'intérêt plus élevés.
Au troisième trimestre, la banque a reversé 2,9 milliards de dollars aux actionnaires en dividendes et rachats d'actions.
Avec ces résultats, Bank of America se place dans le sillage d'autres établissements bancaires américains, également dopés par les taux d'intérêt en hausse. Vendredi, JPMorgan Chase a par exemple annoncé un bénéfice net en forte hausse au troisième trimestre (+35% à 13,15 milliards de dollars), supérieur aux prévisions des analystes.
Citigroup a lui aussi fait mieux que le consensus avec un bénéfice net en hausse de 2% sur un an à 3,5 milliards de dollars.
Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York, le titre de Bank of America prenait près de 0,8% à 27,20 dollars.