Le groupe au losange a réalisé au troisième trimestre des ventes de 10,5 milliards d'euros, porté à presque 90% par son chiffre d'affaires Automobile (+5%), avec 511.000 véhicules écoulés (+6,1%) dans le monde.
Malgré cette hausse des immatriculations, les volumes sont à la baisse (-1,6 point), en raison de l'«augmentation du déstockage du réseau de concessionnaires indépendants», ce qui a cependant été largement compensé par une hausse des prix des modèles (+7,5 points), reflétant la stratégie de Renault de mettre l'accent sur des ventes moins nombreuses mais à des prix plus hauts.
«Nous sommes entrés dans le dernier trimestre de l'année avec confiance», a affirmé le directeur financier Thierry Piéton, cité dans le communiqué.
Dans le détail, la marque Renault a vu ses ventes augmenter de 11,0%, et Dacia de 2,4%. Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes de Dacia, marque bon marché, ont bondi de 16,7%.
Côté électrification, la marque Renault a enregistré une augmentation de 22% de ses ventes de véhicules électrifiés (dont hybrides et hybrides rechargeables), qui représentent désormais 43% des ventes de véhicules particuliers en Europe. Le constructeur espère encore «accélérer cette dynamique» avec les lancements de la Scenic E-tech et de la Renault 5.
Sur neuf mois, le groupe confirme son redressement, un an après son départ précipité de Russie: il a réalisé un chiffre d'affaires de 37,4 milliards d'euros, soit une augmentation de 21,1% par rapport à la même période en 2022.
Fort de ces résultats, Renault, qui revendique 105.812 collaborateurs dans 35 pays, a indiqué confirmer ses objectifs financiers pour 2023, qu'il avait précédemment relevés en juin: il vise un cash-flow supérieur ou égal à 2,5 milliards d'euros et une marge opérationnelle entre 7 et 8%.
Renault atteindra plutôt la fourchette haute de ces prévisions, le groupe anticipant «une marge opérationnelle au second semestre supérieure à celle du premier semestre, qui s'élevait à 7,6%». C'est plus faible que pour des constructeurs rivaux, mais un record pour le Losange qui s'approche de la moyenne du secteur automobile (8,4% en 2022), après quelques années difficiles.
En 2022, le constructeur avait fini dans le rouge, avec une perte nette de 338 millions d'euros, notamment causée par sa cession du fabricant russe des Lada, Avtovaz, décidée après le déclenchement de la guerre en Ukraine.