Le SonntagsBlick avait affirmé dimanche que le directeur de l'OFT avait obligé les entreprises de transports publics à augmenter leurs prix. «Certaines entreprises de transports publics ne voulaient qu'une hausse modérée, voire aucune», déclare M. Füglistaler dans un entretien publié vendredi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia. «C'est pourquoi nous sommes intervenus [...] sans une augmentation sensible, le système des transports publics ne pourra plus être financé en 2024».
Pour le directeur de l'OFT, l'augmentation des prix est défendable, même si elle a lieu en même temps que celle des coûts de la santé et qu'elle va à l'encontre des objectifs climatiques. La hausse des prix est inférieure à 4% (3,7% ndlr) et la dernière augmentation des tarifs a eu lieu en 2016, relève M. Füglistaler. «Les usagers doivent participer de manière appropriée aux coûts des transports publics».
Pas de droit aux subventions
Une telle intervention de l'OFT est unique, note le responsable: «C'est la première fois que nous avons dû rappeler aussi clairement aux entreprises qu'elles ont une responsabilité entrepreneuriale lorsqu'elles fixent leurs tarifs».
De nombreuses entreprises de transports publics ne sont pas conscientes qu'elles n'ont pas de droit légal à des subventions, constate le directeur de l'OFT. «Elles sont tenues de gérer l'argent du contribuable avec parcimonie. Au lieu de cela, exiger toujours plus de subventions fait désormais partie de l'ADN du secteur des transports publics. Et, malheureusement, les CFF, en tant que plus grande entreprise appartenant à l'État, montrent le mauvais exemple».
Selon M. Füglistaler, les CFF ont toujours exigé beaucoup de moyens lors des négociations avec l'OFT. «Nous réduisons ce catalogue de souhaits et, à la fin de la période des prestations, nous constatons que, malgré tout, tout l'argent n'a pas été utilisé».