BP a notamment constaté sur le trimestre des performances pétrolières et surtout gazières «plus faibles», indique le groupe dans son communiqué - mais son résultat net se compare à une perte nette de 2,2 milliards de dollars un an plus tôt, grevé à l'époque par un «effet comptable défavorable» massif.

Comme les autres majors du secteur, BP avait profité un an plus tôt de la flambée des prix du gaz et du pétrole, dans un marché bouleversé par la reprise économique post-pandémie et l'invasion russe de l'Ukraine.

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Les cours ont reflué depuis les sommets de l'an dernier, même s'ils restent à des niveaux élevés.

Malgré la baisse de son résultat hors éléments exceptionnels BP a annoncé mardi un nouveau programme de rachat d'actions de 1,5 milliard de dollars.

Au quatrième trimestre, BP dit s'attendre à ce que les prix du pétrole soient soutenus par les restrictions de production de l'OPEP+ et le rebond continu de la demande, mais le groupe estime aussi que les marges de raffinage du secteur seront plus faibles.

Les investisseurs n'étaient pas convaincus et le titre de BP à la Bourse de Londres baissait de 3,59% à 507,80 pence peu après l'ouverture.

Le troisième trimestre a aussi été marqué par la brusque démission en septembre de l'ex-directeur général Bernard Looney, celui-ci se voyant reprocher d'avoir manqué de transparence sur des relations intimes passées avec des collègues.

L'ancien directeur financier Murray Auchincloss assure l'intérim pendant la recherche d'un remplaçant permanent.

«Nous restons déterminés à exécuter notre stratégie, prévoyons d'augmenter nos bénéfices tout au long de cette décennie et sommes en bonne voie de générer de solides rendements pour nos actionnaires», a affirmé ce dernier mardi, cité dans le communiqué du groupe.

Le mandat de M. Looney a été marqué par la proclamation d'une politique ambitieuse de neutralité carbone pour BP, avant une volte-face en février, face à la pression des actionnaires devant un cours de Bourse qui n'a pas retrouvé son niveau d'avant la pandémie et reste à la traine comparé à ses concurrents.

BP a alors indiqué qu'il comptait accroître ses bénéfices d'ici à 2030 en investissant davantage à la fois dans les énergies renouvelables et dans les hydrocarbures.