Au total, l'Allemagne a exporté en septembre pour 126,5 milliards d'euros (121,8 milliards de francs) en données corrigées des variations saisonnières (CVS), a annoncé l'Office des statistiques Destatis.
C'est pire que ce que prévoyait le consensus des experts du service financier Factset, qui tablaient sur un recul de seulement 2%.
Toutefois, les exportations du mois d'août, précédemment annoncées à la baisse, ont été révisées en légère hausse de 0,1%.
Les importations ont baissé elles aussi, de 1,7% par rapport au mois d'août, totalisant 110 milliards d'euros.
La balance commerciale affiche donc toujours un excédent, qui atteint 16,5 milliards d'euros, contre 17,7 milliards d'euros en août.
Dans le détail, les exportations allemandes ont reculé de 2,1% au sein de l'Union européenne.
«Les frictions dans la chaîne d'approvisionnement, la fragmentation de l'économie mondiale et le fait que la Chine soit passée d'une destination importante pour les exportations à un pays concurrent sont autant de facteurs qui pèsent» sur les exportations allemandes, explique Carsten Brzeski, analyste pour ING.
L'industrie pâtit de la hausse des prix de l'énergie, des hausses des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne pour lutter contre l'inflation et de l'affaiblissement de la demande d'importants partenaires économiques mondiaux, comme la Chine.
«Le commerce n'est plus le puissant moteur de croissance résiliente de l'économie allemande qu'il était, mais plutôt un frein», conclut M. Brzeski, qui table, «au mieux», sur un scénario de stagnation pour le pays au cours des prochains mois.
Le gouvernement allemand a annoncé mi-octobre s'attendre à une baisse de 0,4% du PIB sur l'année 2023. D'après le FMI (Fonds monétaire international), l'Allemagne sera le seul pays du G7 en récession cette année et pourrait voir son PIB reculer de 0,5%.