Le parquet de Milan accuse Airbnb de ne pas avoir collecté une taxe sur les revenus locatifs perçus par les propriétaires entre 2017 à 2021, selon la même source. Cette taxe doit être reversée au fisc italien.

Airbnb s'est dit «surpris et déçu» par la saisie, affirmant avoir engagé des «discussions actives avec les autorités fiscales italiennes depuis juin 2023 pour régler cette affaire». «Nous entendons faire valoir nos droits», a indiqué la plate-forme dans un communiqué transmis à l'AFP.

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Le groupe a précisé avoir contesté en justice la loi italienne de 2017, qui oblige la plateforme à collecter une taxe de 21% sur les revenus tirés de locations de courte durée.

«Code d'identification national»

Dans son communiqué, le groupe critique de nouveau une loi porteuse, selon lui, «de complexité et d'incertitude» et assure «continuer de croire» qu'elle ne s'applique pas à lui.

A la fin octobre, le gouvernement italien a affirmé son intention de renforcer la lutte contre les locations de courte durée qui échappent au fisc et d'augmenter la taxation des propriétaires qui proposent plus d'un appartement sur des plateformes comme Airbnb.

Un amendement au projet de budget 2024 prévoit la création d'un «code d'identification national» associé aux logements touristiques, qui permettra de traquer ceux qui n'ont pas été déclarés au fisc, avait expliqué le vice-président du conseil italien Antonio Tajani, à l'issue d'une réunion au sommet de la coalition gouvernementale.

«Ainsi, il y aura de la transparence et tout le système sera régularisé», avait-il fait valoir, ajoutant que cette mesure budgétaire «permettra également d'augmenter les recettes de l'Etat» et contribuera à la «réduction de la charge fiscale» des familles.