La présidente de la Banque centrale européenne a qualifié d'«honorable» la dernière valeur connue de l'inflation, au regard du pic supérieur à 10% observé à la même période l'an dernier.

Mais il ne faut pas supposer que «c'est quelque chose qui devrait être tenu pour acquis et qui durera longtemps», a-t-elle déclaré lors d'un entretien télévisé avec le Financial Times.

Une bonne partie de la baisse sensible du taux d'inflation ces derniers mois est liée à un reflux des prix de l'énergie, qui s'explique par un «effet de base» en comparaison aux fortes hausses enregistrées en octobre 2022.

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Ces effets ne vont plus se reproduire dans les mois qui viennent, aussi il faudra «vraiment surveiller le prix de l'énergie à l'avenir», a souligné Mme Lagarde.

La BCE a laissé ses taux inchangés en octobre, après dix hausses d'affilée pour porter le principal d'entre eux au niveau historiquement haut de 4%.

Mais l'institut a alors prévenu que les risques inflationnistes, accentués par la guerre au Proche-Orient, sont encore trop élevés pour envisager la moindre baisse.

Les observateurs se perdent depuis en conjectures sur la durée pendant laquelle les taux resteront inchangés.

Mme Lagarde a livré sa pensée sur le sujet vendredi : «assez longtemps, c'est assez long», et concernant un changement sur les taux, «ce n'est pas quelque chose qui se passera dans les prochains trimestres», a-t-elle déclaré.

La BCE veut en même temps garder de la souplesse pour agir et va se décider lors de ses prochaines réunions en fonction des données disponibles, a répété la banquière centrale.

Elle regardera à cet égard le comportement de l'inflation, notamment celle hors prix de l'énergie, et la propagation des effets des taux élevés sur l'économie.