«L'inflation est attendue à environ 2,1% pour 2023 et je crois que les augmentations salariales pourraient être supérieures à ce taux», précise M. Moser dans un entretien diffusé lundi par Le Temps. Selon lui, la situation tendue sur le marché de l'emploi incite les entreprises à offrir de bonnes conditions à leurs employés pour rester attractives.

Mais tous les travailleurs ne bénéficieront pas de hausses réelles de salaire, avertit-il. «Il y a [...] quelques secteurs pour lesquels cela va être difficile».

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Il remarque qu'il y a des années où les salariés sont perdants, maisd'autres où ils sont gagnants. «L'année dernière, il est vrai que les salaires réels ont baissé, mais si on regarde sur ces dix dernières années, il y a en moyenne annuelle une hausse de 0,3%».

Retraite à 66 ans

Et avec le départ à la retraite d'un demi-million de travailleurs d'ici à 2030, «nous allons rester dans un marché favorable aux demandeurs d'emploi», ajoute-t-il.

Pour faire face à ces départs massifs, M. Moser préconise de mieux utiliser le potentiel existant, comme par exemple, les femmes ou les seniors. «Pour ces profils, on doit réfléchir à des systèmes de retraite plus flexibles».

Il cite notamment une hausse de l'âge du départ à la retraite à 66 ans. «Nous n'avons que trop tardé à franchir le pas face à l'évolution démographique dans le premier pilier [...] L'initiative sur les rentes des Jeunes libéraux-radicaux nous offre une issue à cette impasse politique». L'initiative sera soumise à votation en mars 2024.