Vodafone a publié mardi une perte nette part du groupe de 346 millions d'euros pour cette période achevée fin septembre, contre un bénéfice de 945 millions un an plus tôt, mais assure dans un communiqué que son plan de transformation «progresse».

Le groupe a vu son chiffre d'affaires reculer de 4,3% à 21,9 milliards d'euros, reflétant notamment la cession d'une partie de sa filiale d'antennes-relais Vantage Towers, mais aussi «de Vodafone Hongrie et Vodafone Ghana au cours de l'exercice précédent», indique le groupe, invoquant aussi «des variations défavorables des taux de change».

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Le groupe maintien cependant ses prévisions d'un excédent brut d'exploitation après loyers (Ebitdaal) «globalement stable» sur l'année.

«Au cours du premier semestre, nous avons enregistré une meilleure croissance de nos revenus sur presque tous nos marchés et avons renoué avec la croissance en Allemagne au deuxième trimestre», a fait valoir la directrice générale Margherita Della Valle, citée dans le communiqué.

«L'attention portée aux clients et la simplification de nos activités commencent à porter leurs fruits, même s'il reste encore beaucoup à faire», selon elle.

Le groupe de téléphonie mène depuis plusieurs années une restructuration qui l'a notamment conduit à se recentrer sur l'Europe et l'Afrique.

Vodafone avait annoncé fin octobre la vente de sa branche espagnole au fonds Zegona Communications, pour une somme pouvant atteindre 5 milliards d'euros, invoquant les rendements «structurellement faibles» de sa filiale.

Le groupe avait précédemment indiqué, en mai, qu'il comptait supprimer 11'000 emplois sur trois ans (un peu plus de 10% des effectifs de l'entreprise), pour tenter de relancer sa compétitivité.

«Au premier semestre, nous avons réalisé environ 2700 réductions de postes» sur ce total, a précisé Vodafone mardi.

Vodafone et la holding de Hong Kong CK Hutchison ont aussi annoncé en juin la fusion de leurs opérations au Royaume-Uni, avec l'ambition de créer le leader des télécommunications outre-Manche et un champion de la 5G.

Le groupe n'est pas le seul opérateur à mener une restructuration d'envergure, dans un secteur confronté à des coûts élevés: son concurrent BT avait lui aussi annoncé en mai des suppressions de postes massives, touchant jusqu'à 55.000 emplois d'ici 2030.