L'ex-régie fédérale a décidé d'attribuer le marché à la filiale du géant bleu, «qui satisfait globalement le mieux aux critères d'adjudication», selon un communiqué diffusé vendredi.

Le système du nouveau soumissionnaire, qui sera introduit dans «plusieurs gares» dès l'année prochaine, remplacera celui qui est utilisé depuis plus de dix ans dans celles à «forte fréquentation», parmi lesquelles Genève (y compris Aéroport et Eaux-Vives), Lausanne, Bienne et Fribourg. D'autres gares en seront équipées à partir de 2025, sans plus de précisions sur leur nombre ou leur taille.

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«Jusqu'à présent, nous enregistrions le nombre de personnes qui entraient dans la gare et en sortaient ainsi que, parfois, le nombre de personnes présentes dans la gare», expliquent les CFF. La solution proposée par Swisscom Broadcast devrait permettre de représenter les flux de personnes «plus souvent».

Avec la mise en service de ce système, l'entreprise de transports publics espère être en mesure de «renforcer le niveau de sécurité dans les gares de manière ciblée, optimiser les plans de nettoyage et veiller à ce qu'une offre appropriée soit disponible au bon endroit», avec à la clé des «bénéfices pour la clientèle», assurent les CFF, faisant référence au dimensionnement correct des passages lors de transformations.

Pas de données personnelles

L'entreprise aux mains de la Confédération insiste sur le fait que le nouveau système de mesure «ne collecte pas de données personnelles» et qu'à ce titre «tout risque de violation de la protection des données est donc écarté». Les CFF indiquent néanmoins avoir réalisé une «analyse d'impact» dont les résultats sont accessibles au public, mais uniquement en allemand.

Le rapport a été soumis au préposé fédéral à la protection des données et à la transparence, qui ne s'est pas opposé à l'utilisation du système de Swisscom Broadcast. Le projet des CFF avait fait l'objet de vives critiques en février lors de la publication de l'appel d'offre, après que le magazine de consommateurs «K-Tipp» avait rapporté que l'ex-régie fédérale avait l'intention d'installer dès l'automne des caméras vidéo à reconnaissance faciale dans plus d'une cinquantaine de gares.

Sur son site internet, l'entreprise souligne encore que les principes de la protection des données sont respectés par le système de mesure d'affluence, qui contrairement à un dispositif de vidéosurveillance, n'enregistre aucune image et ne permet pas d'identifier les personnes qui fréquentent les gares ou de suivre leur parcours.

Dans la foulée, les CFF ont fait part de son intention de publier «prochainement» un appel d'offres pour des écrans et des caméras destinés à ses futurs trains. Et de préciser que les écrans devront répondre aux exigences de la loi sur l'égalité pour les handicapés (LHand) être efficaces sur le plan énergétique, alors que les caméras devront être conformes aux exigences de l'ordonnance sur la vidéosurveillance dans les transports publics (OVid-TP).