Le bénéfice net ressort à 324 millions de livres (360 millions de francs) pour l'exercice achevé le 30 septembre contre une perte de 169 millions de livres un an auparavant, indique mardi Easyjet dans un communiqué.
La pandémie de coronavirus avait annihilé le trafic aérien pendant des mois et avait été suivie d'une lente reprise en raison de nombreuses restrictions sanitaires.
Le chiffre d'affaires a bondi de 42% à 8,2 milliards de livres sur l'ensemble de l'exercice.
La performance estivale record malgré «des coûts du carburant élevés et des difficultés émanant de l'environnement opérationnel extérieur», notamment des mouvements sociaux de contrôleurs aériens qui avaient perturbé des centaines de vols, démontre «le succès de notre stratégie», s'est félicité le directeur général Johan Lundgren.
Il ajoute voir des «perspectives positives pour cette année avec des réservations de vols et séjours en progression sur un an».
Easyjet avertit cependant dans son communiqué mardi que les résultats «du début de l'hiver pour 2023/2024 verront un impact du conflit au Moyen-Orient, qui a commencé le 7 octobre».
«Dans notre planning d'hiver, les vols pour Israël, la Jordanie (tous deux temporairement suspendus) et l'Egypte représentent 4% de notre capacité», élabore la compagnie dans son communiqué.
Elle décrit aussi un «impact sur les recherches de vols et les réservations dans tout le secteur» tout en dénotant un «mieux récent».
«Par conséquent, et malgré une tendance de fond positive, Easyjet ne s'attend pas à ce que sa perte au premier trimestre (décalé) s'améliore» même si la solidité des réservations pour l'été 2024 combinée aux contraintes sur l'offre en Europe offrent des perspectives positives pour l'année entière«.
Soulignant que la compagnie a réussi à capter beaucoup de la demande aérienne avec son offre à bas prix, Sophie Lund-Yates, analyste de Hargreaves Lansdown, remarque que les investisseurs »sont enfin récompensés pour leur patience après plusieurs années de difficultés«.
Elle note qu'Easyjet est »persuadée que les ménages vont continuer à donner la priorité aux voyages lors de la nouvelle année financière«, mais l'analyste juge que »cela pourrait vite changer si le Royaume-Uni entre en récession«, d'autant que »le conflit au Moyen-Orient pourrait peser sur la performance".
L'action gagnait 2,47% à 415,00 pence en début de séance à la bourse de Londres.