Ce message de soutien intervient alors que le groupe autrichien Signa de René Benko, également co-propriétaire des grands magasins suisses, a demandé mercredi son dépôt de bilan à Vienne.
Le thaïlandais Central Group rappelle être un «propriétaire et un investisseur établi et à long terme pour tous ses magasins. Quelle que soit la position de notre partenaire de joint-venture.»
Depuis leur vente par Migros il y a quatre ans, les grands magasins Globus enregistrés sous la raison sociale «Magazine zum Globus AG» appartiennent à 50% à Signa, tandis que l'autre moitié est détenue par le groupe thaïlandais Central Group. Globus s'est depuis réorganisé pour se positionner davantage dans le secteur du luxe, moins impacté par les défis du secteur du commerce de détail.
La vente des parts détenues par l'autrichien à son partenaire thaïlandais avait notamment été évoquée par plusieurs médias, mais selon le site d'informations Inside Paradeplatz la structure opaque qui gère Globus aurait rendu cette transaction difficile.
Le portail d'information relève notamment que l'activité proprement dite de commerce de détail des grands magasins Globus fait partie de la société Signa Retail Selection AG. Les biens immobiliers de Globus, dont font notamment partie l'immeuble emblématique de Zurich, ont quant à eux été intégrés dans une autre division de Signa, appelée European Industry Holding AG.
Selon des sources proches du dossier, les activités de commerce de détail de Globus seraient rentables.
Pas de fonds trouvés
La société immobilière autrichienne Signa Holding, co-propriétaire du célèbre Chrysler Building à New York et de chaînes de grands magasins en Europe, a annoncé mercredi dans un communiqué, relayé par l'AFP, engager une procédure de dépôt de bilan.
«Malgré les efforts considérables de ces dernières semaines, il n'a pas été possible de lever suffisamment de fonds» pour éviter cette issue, a expliqué l'entreprise.
Elle espère désormais mettre en oeuvre un plan de restructuration «de manière autonome» sous la surveillance d'un administrateur judiciaire. Le but est de geler le remboursement de ses dettes, le temps de réorganiser l'entreprise.
Devant les difficultés financières de sa holding fondée en 2000, qui chapeaute une myriade de sociétés, le milliardaire autrichien René Benko s'était mis en retrait en novembre, laissant les rênes à un expert des opérations de restructuration.
Les investissements dans le commerce de détail «n'ont pas apporté le succès attendu» dans un contexte de «forte pression économique», précise Signa, qui évoque aussi l'évolution défavorable du secteur de l'immobilier.
Au gré d'une spectaculaire expansion, la holding au fonctionnement opaque a accumulé des actifs immobiliers d'une valeur de 27 milliards d'euros.
Mais ses dettes se sont accumulées alors que le secteur est affecté par la forte hausse des taux d'intérêt, après avoir profité pendant des années de crédits bon marché. Les crises mondiales successives (pandémie, guerre en Ukraine...) ont aussi fait s'envoler les coûts des matériaux de construction, tout en pesant sur l'activité des grands magasins.
Déjà, plusieurs filiales ont déposé le bilan et des projets emblématiques ont été suspendus, notamment en Allemagne où le groupe est très présent. A Hambourg, le chantier de l'Elbtower est ainsi à l'arrêt.
Le groupe s'est par ailleurs désengagé de l'historique enseigne britannique Selfridges, passée sous contrôle du thaïlandais Central Group.