Ce site a réellement une «vocation nationale», a déclaré jeudi à un vidéaste de Keystone-ATS Jacques Ayer, responsable du centre d'interprétation et du sentier didactique de la Maison de la Tourbière. Avec plus de 100 mètres carrés d'exposition, le musée offre une plongée dans les histoires humaines et naturelles des tourbières.
Le sentier didactique, d'une longueur de 2800 mètres et qui a vu le jour en 1998 dans les tourbières des Ponts-de-Martel, «complète l'expérience en permettant aux visiteurs d'explorer les paysages et les biotopes», a expliqué la fondation qui gère le lieu. La réalisation du projet a coûté près de 7,2 millions de francs et compte attirer 10'000 visiteurs par an.
La Maison de la Tourbière va renouveler régulièrement son offre scientifique et culturelle. Chaque année, en avril, une fête aura lieu avec des ateliers, conférences et débats sur cette thématique.
Encadrement d'étudiants
«Le centre de compétences va jouer un rôle-clé dans la préservation des marais en Suisse», a expliqué la fondation. Il va proposer notamment une plateforme d'échanges, des formations continues et un centre de documentation collaboratif. Il a pour vocation de devenir une référence dans la protection des écosystèmes marécageux. Des étudiants en master ou en thèse se verront par exemple proposer des accompagnements.
Les tourbières, avec leur capacité de stocker le carbone, jouent un rôle important dans le changement climatique. Si elles sont altérées, elles vont relâcher ce carbone dans l'atmosphère, a ajouté Jacques Ayer. Si 90% des marais ont disparu en Suisse, il existe encore de grandes tourbières près des pôles, au Canada et dans le nord de l'Europe, a ajouté Jacques Ayer.
Le restaurant et hôtel du Cerf, installé dans une bâtisse centenaire, sera ouvert dès vendredi. L'ouverture au public de la Maison de la Tourbière aura lieu le 10 décembre. L'inauguration officielle se déroulera le 19 avril.