La hausse des prix à la consommation a cédé 0,6 point de pourcentage par rapport au mois d'octobre, qui avait déjà été marqué par un net tassement à 3,8%, a indiqué vendredi l'institut de statistiques Destatis dans un communiqué.
Servant de référence à la Banque centrale européenne (BCE), l'indice des prix harmonisé a lui aussi baissé en novembre, à 2,3% sur un an, proche de l'objectif de 2% visé à moyen terme.
Le recul de l'inflation en Allemagne est spectaculaire depuis les valeurs proches de 9% au premier trimestre. Il intervient dans un contexte d'économie au ralenti, du fait de l'impact de la guerre russe en Ukraine.
Les prix de l'énergie ont fléchi de 4,5% sur un an, en raison d'un effet de base après leur flambée en 2022 dans le sillage de l'invasion russe en Ukraine.
La hausse des prix des services continue de ralentir, à 3,4%, notamment du fait d'un abonnement bon marché pour les usagers des trains et bus.
L'inflation alimentaire reflue pour le huitième mois de suite, mais reste élevée, à 5,5% sur un an.
Ces données augmentent la probabilité d'une première baisse des taux par la BCE en 2024, sur laquelle spéculent les marchés.
L'institution a maintenu ses taux à leur plus haut historique en octobre, à 4,0% pour celui sur les dépôts, en tenant compte d'un ralentissement marqué des prix en zone euro.
Ces niveaux devront être maintenus assez longtemps pour aider à faire durablement baisser l'inflation, répètent à l'envi les ténors de la BCE, qui ont l'oeil rivé sur l'évolution des salaires.
Les salaires nominaux en Allemagne ont progressé de 6,3% au troisième trimestre, sur un an, à rapporté Destatis la semaine dernière.
En termes réels, ils ont augmenté de 0,6%, le meilleur score depuis le 2ème trimestre 2021.