«Renault Group annonce ainsi qu'il a cédé à Nissan 211'000'000 actions Nissan, représentant 5% du capital» du constructeur japonais auquel il est lié par un accord d'alliance.
Cette vente a lieu dans le cadre du détricotage des liens entre Renault et le groupe japonais.
Renault, Nissan et Mitsubishi - dont Nissan détient 34% du capital - ont remis à plat début novembre l'alliance qui les lie depuis 1999.
Leur relation avait été compliquée par la montée surprise de l'Etat français au capital de Renault en 2015, puis par la spectaculaire chute de Carlos Ghosn, alors patron de l'alliance, arrêté fin 2018 au Japon pour des accusations de malversations financières.
«Le flux de trésorerie de 764 millions d'euros provenant de cette opération couvrira les investissements financiers réalisés par Renault Group en 2023 ainsi que ceux prévus en 2024», explique mercredi Renault dans un communiqué.
Par ailleurs, «cela permettra d'accélérer le désendettement du groupe et de soutenir la volonté du groupe de revenir à une notation financière» favorable.
«Cette transaction n'a pas d'impact sur la marge opérationnelle» et Renault «confirme pleinement ses perspectives financières pour l'exercice 2023», prévoyant notamment une marge «record».
Une moins-value «d'environ un milliard d'euros», soit la différence entre la valeur enregistrée dans les comptes et la valeur sur le marché des actions Nissan, sera intégrée au résultat 2023.
Cette charge plombera le résultat net annuel, mais sera exclue du résultat net part du groupe sur lequel se base le calcul du dividende, précise Renault.
Dans le cadre du rééquilibrage de leur Alliance, annoncé début 2023 après des années de conflit, Renault Group et Nissan continueront à détenir une participation croisée de 15%.
Renault, qui détenait auparavant 43,4% de Nissan, avait transféré les parts au-delà de 15% dans une fiducie française.
A l'issue de la vente mercredi, 24,63% d'actions Nissan restent dans la fiducie, et la part détenue directement par Renault passe à 15,79% car Nissan a décidé d'annuler les titres rachetés.
Renault n'a pas l'obligation de céder les 0,79% dépassant le seul de 15%, précise le groupe.