Un consortium mené par le fonds parapublic Japan Investment Corp (JIC) et incluant aussi les groupes Dai Nippon Printing et Mitsui Chemicals doit lancer une offre publique d'achat amicale au second semestre 2024 sur la moitié du capital de Shinko Electric non détenu par Fujitsu, selon un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.
Une fois à bord de Shinko Electric, le consortium lui fournira les moyens financiers pour racheter les quelque 50% restants détenus par Fujitsu.
Shinko Electric est présent dans le développement, la fabrication et la commercialisation de divers boîtiers de semi-conducteurs, de circuits intégrés et de composants en céramique pour la fabrication de semi-conducteurs.
Tokyo s'implique de plus en plus pour rebâtir une industrie nationale solide dans les semi-conducteurs, afin d'éviter de dépendre de la Chine dans ce domaine au coeur des nouvelles technologies, de l'intelligence artificielle aux voitures connectées en passant par les consoles de jeu et les smartphones.
Vendredi dernier, un gros partenariat dans les semi-conducteurs entre les groupes nippons Toshiba et Rohm a été annoncé, avec de généreuses subventions publiques, comme pour l'américain Micron qui s'est récemment engagé à développer et produire au Japon des puces de nouvelle génération.
L'Etat finance aussi en partie la construction d'une méga-usine du géant taïwanais TSMC dans le département de Kumamoto (sud-ouest du Japon).
Tokyo a également créé l'an dernier un nouvel acteur du secteur, Rapidus, dont une usine est en chantier à Hokkaido (nord).
Le fonds parapublic JIC doit par ailleurs boucler prochainement son acquisition de JSR, une autre société japonaise présente dans le domaine des semi-conducteurs.