L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, a baissé à 47 contre 47,6 en novembre, et signale toujours un risque de récession au quatrième trimestre. Un chiffre supérieur à 50 montre une croissance de l'activité, tandis qu'un chiffre en deçà indique une contraction.

Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a reculé de 0,1% au troisième trimestre, selon les derniers chiffres d'Eurostat, après une stagnation de janvier à mars et une hausse de 0,2% au deuxième trimestre.

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Il devrait rester dans le rouge sur les trois derniers mois de l'année.

«La probabilité que la zone euro soit en récession», c'est à dire enchaîne deux trimestres consécutifs de contraction, «reste particulièrement élevée», a estimé Cyrus de la Rubia, chef économiste à Hamburg Commercial Bank, cité dans un communiqué de S&P Global.

«Les dernières données PMI dressent un tableau décourageant de l'économie de la zone euro, le secteur privé ne montrant aucun signe de reprise en décembre», que ce soit dans les services ou la production manufacturière, a-t-il commenté.

Plus forte contraction en France

Elles sont particulièrement inquiétantes pour la France.

Parmi les 20 pays partageant la monnaie unique, c'est la France qui a enregistré «la plus forte contraction» en décembre, a souligné S&P Global. Le recul d'activité dans la deuxième économie européenne est «le plus fort depuis mars 2013» et touche à la fois les services et l'industrie, note encore la société américaine d'analyse financière.

Le recul de l'activité s'est cependant aussi accéléré en Allemagne au mois de décembre.

Ces mauvais chiffres affectent le marché du travail depuis novembre. Dans l'ensemble de la zone euro, «la faiblesse de la demande a conduit les entreprises à réduire leur capacité opérationnelle», note S&P Global, soulignant que l'emploi a reculé pour le deuxième mois consécutif en décembre ce qui n'était plus arrivé depuis début 2021.

Ces données sont «une preuve supplémentaire que l'économie de la zone euro est en récession», car la demande intérieure et extérieure se contracte, estime aussi Andrew Kenningham, de Capital Economics.

Selon cet expert, les chiffres de S&P sur les tarifs des entreprises ne montrent «pas encore un retournement décisif des pressions inflationnistes», mais il s'attend «à ce que cela change dans les mois à venir, à mesure que la récession se prolonge».