En octobre, la hausse des prix atteignait un rythme de 4,6%, rappelle l'ONS.

Le net coup de frein en novembre, plus marqué qu'attendu par les analystes, est attribué par l'ONS principalement aux tarifs dans les transports, la culture et les divertissements, l'alimentation et les boissons non-alcoolisées.

L'inflation sous-jacente, hors énergie, alimentation alcools et tabac, particulièrement scrutée par la Banque d'Angleterre, a marqué le pas un peu moins, passant de 5,6% en octobre à 5,2% en novembre.

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«Avec l'inflation plus que divisée en deux, nous commençons à enlever les pressions inflationnistes de l'économie», s'est félicité le ministre des Finances Jeremy Hunt, estimant que le pays est de retour sur «une trajectoire de croissance saine et durable».

A son pic en octobre 2022, l'inflation britannique dépassait 11%.

M. Hunt reconnait cependant que «beaucoup de familles éprouvent toujours des difficultés avec les prix élevés», et affirme que le gouvernement du Premier ministre conservateur Rishi Sunak va «continuer à donner la priorité aux mesures qui aident les gens confrontés aux pressions sur le coût de la vie».

Pour Ashley Webb, de Capital Economics, ces chiffres «ramènent l'inflation du Royaume-Uni plus près des taux aux Etats-Unis (3,1%) ou de la zone euro (2,4%) et vont alimenter les attentes selon lesquelles la Banque d'Angleterre va commencer à baisser ses taux d'intérêt à partir de mai 2024».

Yael Selfin, cheffe économiste chez KPMG UK, note cependant que l'inflation sous-jacente reste relativement élevée tout comme celle dans le secteur des services, et que les prix alimentaires restent au-dessus de leur niveau d'avant la pandémie.

«Nous nous attendons à ce que les pressions inflationnistes continuent à faiblir en 2024, menées par un plus ample ralentissement des prix des biens grâce à une nette amélioration dans la chaine d'approvisionnement», après la crise provoquée par la reprise post-covid, note Mme Selfin.

Elle anticipe que la Banque d'Angleterre garde ses taux inchangés jusqu'au deuxième semestre 2024.

La semaine dernière, l'institut monétaire britannique a laissé son taux directeur inchangé à 5,25% jeudi, jugeant que des pressions inflationnistes persistaient, et que ses taux resteraient probablement élevés «sur une période prolongée».