L'association Birsstadt est constituée de neuf communes de Bâle-Campagne (Aesch, Arlesheim, Birsfelden, Duggingen, Grellingen, Muttenz, Münchenstein, Pfeffingen et Reinach) et d’une commune soleuroise (Dornach). Ces communes la financent et leurs maires en forment le comité, indique Patrimoine suisse mardi.
Développement territorial coordonné
L'association coordonne le développement territorial des dix communes. Elle élabore les stratégies générales en matière de paysage, d'habitat, de mobilité et d’adaptation au changement climatique. Elle les défend aussi à l'externe. Ces échanges réguliers renforcent le transfert de connaissances, se réjouit l'organisation nationale de défense du patrimoine.
Trois éléments-clés contribuent à la revitalisation de cette agglomération importante de la métropole bâloise: le développement soigné des vastes zones industrielles, la revalorisation des espaces verts et de détente le long de la Birse ainsi que la préservation et la mise en valeur du patrimoine bâti.
Agglomération transcantonale au passé agricole
Créée en 2018, l'association Birsstadt montre que les défis des agglomérations sont relevés avec plus de succès au travers d’une collaboration qui transcende les frontières communales et cantonales, souligne Patrimoine suisse. L’action commune favorise la culture du bâti, de la planification à grande échelle au projet concret de construction.
Les dix communes se réapproprient ainsi leur paysage qui s'était développé de manière peu coordonnée au sein de l'agglomération. Au 20e siècle, un développement industriel foudroyant avait marqué la vallée de la Birse, une région auparavant purement agricole.
Les zones résidentielles n’ont cessé de s’étendre et des routes à fort trafic morcellent l’espace. Les communes ont compris alors qu’elles devaient s’associer pour résoudre les problèmes de l’agglomération.
Patrimoine suisse décerne chaque année le Prix Wakker, doté de 20'000 francs, à une commune ou, dans des cas exceptionnels, à des organisations ou des associations. L'attribution du prix a été rendue possible pour la première fois en 1972 grâce à un legs de l'homme d'affaires genevois Henri-Louis Wakker à Patrimoine suisse.