Selon des documents publiés sur le site du gendarme de la Bourse américaine (SEC) mercredi soir, consultés par l'AFP jeudi, la banque a constitué une réserve de 1,3 milliard de dollars (1,1 milliard de francs) au quatrième trimestre pour des risques externes aux Etats-Unis.
Dans le détail, il s'agit de 720 millions de dollars associés à son exposition en Argentine, «sur la base des tendances économiques dominantes, de la dévaluation de la monnaie et des risques géopolitiques qui pourraient avoir un impact sur la capacité de l'Argentine à assurer le service de sa dette extérieure», précise le groupe, qui va publier ses résultats trimestriels et annuels vendredi.
S'y ajoutent 580 millions de dollars de provisions en raison de «l'instabilité politique et économique prolongée en Russie».
Citigroup, qui a entamé une réorientation stratégique majeure, a en outre enregistré une charge de 780 millions de dollars au quatrième trimestre, liée à cette restructuration.
Ce remaniement va entraîner de nombreuses suppressions de postes. Des précisions sur celles-ci devaient être fournies lors de la présentation des résultats annuels, vendredi.
Par ailleurs, une charge additionnelle de 1,7 milliard de dollars est liée à la reconstitution d'un fonds de l'agence chargée d'assurer les dépôts bancaires (FDIC), après la faillite de plusieurs banques régionales américaines, l'an dernier.
Enfin, le chiffre d'affaires de la banque est amputé de 880 millions de dollars au quatrième trimestre, en raison de la dévaluation récente du peso argentin. Le président argentin nouvellement élu, Javier Milei, a en effet annoncé courant décembre une dérégulation massive de l'économie du pays, avec une dévaluation choc de plus de 50% du peso.