M. Trump est accusé avec ses fils, Eric et Donald Jr, devant la justice civile new-yorkaise d'avoir gonflé de manière colossale durant les années 2010 la valeur des gratte-ciel, hôtels de luxe ou golfs au coeur de leur empire, la Trump Organization, pour obtenir des prêts plus favorables des banques et de meilleures conditions d'assurance.
La procureure générale de l'Etat de New York Letitia James, qui a porté plainte en automne 2022 pour fraudes financières, leur réclame 370 millions de dollars de dédommagements. Le procès touche à sa fin.
Report demandé
Un avocat de Donald Trump a écrit au début janvier au juge pour lui indiquer que son client souhaitait assurer lui-même les plaidoiries de la défense, prévues jeudi, d'après un échange de courriels versé au dossier judiciaire et consulté par l'AFP.
Après nombre d'allers-retours depuis le 4 janvier sur l'opportunité et les conditions d'une telle requête exceptionnelle, le juge a opposé une sèche fin de non-recevoir mercredi.
La veille, l'avocat avait demandé le report de la plaidoirie au 29 janvier, faisant valoir que la mère de l'épouse de Donald Trump venait de «décéder» et que son client en «était très proche». Requête rejetée par le juge, qui a fixé à mercredi midi un ultimatum pour que Donald Trump accepte toutes ces conditions.
Un quart-d'heure plus tard, le juge tranche dans un nouvel email: «Il ne s'exprimera pas devant la cour demain» jeudi.
Depuis le début du procès le 2 octobre, l'homme d'affaires de 77 ans a tempêté contre la justice à chacune de ses venues au tribunal, dans le prétoire ou dans les couloirs, dénonçant une «chasse aux sorcières» ou un «procès digne de républiques bananières». Le juge lui a interdit de parler de son équipe et lui a imposé deux amendes d'un total de 15'000 dollars pour avoir violé cet ordre.