«Nos investissements continus (...) ont abouti à des performances commerciales plus fortes que prévu. En conséquence, nous améliorons nos prévisions pour l'exercice en cours», a annoncé le groupe dans un communiqué.
Très élevée pendant de longs mois, l'inflation a fortement marqué le pas fin 2023 au Royaume-Uni, revenant à 3,9% sur un an en novembre, mais les hausses de prix engrangées par les produits alimentaires, notamment, restent importantes.
Le groupe assure avoir maintenu des prix attractifs pour les fêtes, ce qui a soutenu ses ventes.
«Nous avons proposé un dîner de Noël complet pour seulement 2,09 livres (2,26 francs, ndlr) par personne, contribuant ainsi à générer des ventes record dans les semaines précédant Noël et à accroître davantage nos parts de marché», s'est félicité le directeur général, Ken Murphy, dans un communiqué.
Tesco prévoit un bénéfice d'exploitation ajusté pour sa branche commerce de détail d'environ 2,75 milliards de livres (2,98 milliards de francs au cours du jour), davantage que la fourchette de 2,6 à 2,7 milliards précédemment envisagée.
Sur la période de 19 semaines achevées au 6 janvier, qui correspond à son troisième trimestre décalé auquel s'ajoute six semaines de la période de Noël, le groupe a vu une progression de 8,1% de ses ventes sur un an dans ses supermarchés au Royaume-Uni, à 16,8 milliards de livres.
La hausse s'est montée à 9,2% pour les quatre semaines précédent Noël.
Le titre de Tesco gagnait 1,28% à 300,20 pence jeudi peu après l'ouverture.
Malgré ces bons résultats, l'attention de Tesco sur les prix bas «pourrait freiner ses progrès face au ralentissement de la consommation et à la faiblesse des volumes», en l'exposant «à des consommateurs qui ressentent les difficultés économiques», prévient Sophie Lund-Yates, analyste de Hargreaves Lansdown.
Mais Orma Mohamad, analyste chez Third Bridge, s'attend pour sa part à ce que «la reprise des volumes de Tesco se poursuive en 2024, portée par une baisse de l'inflation alimentaire et une amélioration de la confiance des consommateurs».
Et si le géant des supermarchés proposera «des réductions de prix sélectives» cette année, «il est plus probable que Tesco saisisse les opportunités de (doper sa) marge à mesure que ses pressions sur les coûts s'atténuent», poursuit l'analyste.