«Nous nous consacrons pleinement au plan d'action opérationnel» pour désendetter le groupe, a indiqué son directeur général Henri Poupart-Lafarge, cité dans le communiqué de résultats publié mercredi.
Les détails de ce plan seront connus en mai 2024, a-t-il précisé, avant la clôture des comptes annuels. Pour rappel, il prévoit des cessions d'actifs pour entre 500 millions et 1 milliard d'euros, la suppression de 1500 postes administratifs dans le monde et une possible augmentation de capital pour réduire la dette de 2 milliards d'euros.
Les prises de commandes au troisième trimestre, achevé fin décembre, se sont améliorées, après un premier semestre catastrophique sur ce plan, avec 5,5 milliards d'euros de commandes reçues, en hausse de 5,8% par rapport à l'an dernier.
Sur les neuf premiers mois de l'exercice, elles restent inférieures de 8,7% à leur niveau de l'année précédente.
Le ratio commandes sur chiffre d'affaires est donc passé à 1,3 ce trimestre contre 1 au premier semestre, confirmant les prévisions d'Alstom qui anticipait en novembre un redressement au second semestre.
Les commandes de services - c'est-à-dire la maintenance des trains - et de signalisations et systèmes ont représenté 84% du total, ce trimestre.
Alstom a également poursuivi sa montée en cadence alors que les retards sur certains contrats lui sont souvent reprochés, et ont coûté des pénalités.
Le constructeur ferroviaire a produit 3415 voitures sur les neuf premiers mois de l'exercice contre 2998 sur la même période en 2022-2023.
Il a également confirmé ses objectifs à court-terme, notamment un flux libre de trésorerie toujours négatif sur l'exercice mais ramené à entre -750 et -500 millions d'euros, contre -1,1 milliard au premier semestre.
La croissance organique du chiffre d'affaire est elle attendue «au-delà de 5%».
A moyen terme, «Alstom vise un taux de croissance annuel moyen du chiffre d'affaires supérieur à 5%» entre les exercices 2021-2022 et 2025-2026, détaille le communiqué.
Pour y arriver, l'entreprise compte sur un carnet de commandes «inégalé» à 90,3 milliards d'euros au 31 décembre, «garantissant environ 38 à 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur les trois prochaines années».