A niveau du péage de Saint-Arnoult sur l'A10-A11, point de trafic important vers l'ouest de la France, la circulation est entièrement bloquée dans les deux sens, a constaté un journaliste de l'AFP.
Quelque 200 tracteurs participent au blocage, selon une estimation de la police comme des manifestants.
«On en a marre des démarches administratives, d'être contrôlé tous les trois jours avec les satellites. Sur un bilan phyto (pesticides), s'il reste un litre qu'on n'a pas déclaré, on peut être embêté», a déclaré à l'AFP Thibault Maréchal, céréalier dans l'Essonne, au sein du cortège.
Au sud de la capitale, sur l'autoroute A6, au niveau de Villabé (Essonne), Nicolas Galpin, référent de la FDSEA Ile-de-France, a déclaré par téléphone à l'AFP avoir «mis en place un barrage filtrant, avec une quarantaine de tracteurs».
«Blocus» de la capitale
«On laisse sortir les gens par la voie la plus lente. On est là au moins jusqu'à minuit. On pense que les mesures annoncées ce soir ne seront pas à la hauteur. On garde des forces pour le mois qui vient», a-t-il ajouté.
Même dispositif sur l'A13, près du péage de Buchelay (Yvelines), à l'ouest de Paris: «C'est bloqué dans les deux sens sur l'A13, mais les gens peuvent entrer et sortir» en amont et aval du point de blocage, a indiqué par téléphone Arnaud Lepoil de la FDSEA Ile-de-France.
La FDSEA IDF, en lien avec la section locale des Jeunes agriculteurs, avait menacé dès jeudi de mettre en place un «blocus» de la capitale.
Elle a finalement prévu cinq «points de blocage» situés à plusieurs dizaines de kilomètres de Paris, en précisant qu'il ne s'agirait pas d'opérations de péage gratuit et que ces blocages dureraient jusqu'à minuit, avec une «prolongation possible».