Le groupe genevois a pâti du franc fort en 2023.

Géraldine Picaud, en charge depuis le 1er décembre dernier des finances ainsi que de la stratégie numérique et de transformation, notamment, succédera à Frankie Ng. La transition doit se faire «en douceur», peut-on lire dans un communiqué.

Avant son arrivée au sein de SGS, Mme Picaud dirigeait les finances du géant zougois des matériaux de construction Holcim. La responsable a exercé auparavant les mêmes fonctions chez le spécialiste des soins ophtalmologiques Essilor. Elle est par ailleurs membre du conseil d'administration du groupe français d'alimentation Danone.

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Résultats moins bons qu'escompté

L'annonce du départ du patron de SGS coïncide avec celle des résultats annuels 2023, globalement inférieurs aux attentes. Le groupe a connu une croissance organique marquée l'année dernière, mais a souffert de l'impact du franc fort sur ses recettes et sa rentabilité. Le bénéfice net s'est étiolé de 6,0% à 553 millions de francs.

Le résultat opérationnel ajusté a atteint 971 millions de francs, en recul de 5,1%, pour une marge afférente de 14,7% (-0,7 point de pourcentage), a indiqué le numéro un mondial de l'inspection et de la certification dans un communiqué séparé.

Le chiffre d'affaires a stagné (-0,3%) à 6,62 milliards de francs. A taux de change constants, une croissance de 8,1% est enregistrée, selon le communiqué.

Les croissances les plus marquées ont été enregistrées par les divisions Business Assurances (auparavant Knowledge) et Natural Resources, enregistrant une croissance organique de respectivement 15,3% à 746 millions de francs et 9,6% à 1,58 milliard. A l'inverse, la progression organique des ventes de Health & Nutrition a ralenti à 1,3% à 857 millions.

Le conseil d'administration propose le versement d'un dividende inchangé de 3,20 francs par action. Au titre de 2022, un dividende de 80 francs par action avait été versé. Depuis, le groupe a procédé au split de l'action dans un rapport de 25:1, une décision avalisée en assemblée en mars de l'année dernière.

Les chiffres sont globalement inférieurs aux prévisions du consensus. Les experts interrogés par AWP attendaient des recettes de 6,67 milliards de francs, un Ebit ajusté à 1,01 milliard et une marge afférente à 15,1%. Les analystes tablaient en outre sur un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 616 millions de francs.

Au chapitre des perspectives, pour l'exercice en cours, le groupe prévoit une croissance organique des recettes entre 6 et 9%. A moyen terme, soit d'ici 2027, SGS table sur une croissance organique des ventes comprise entre 5 et 7%. Le groupe genevois table également sur une amélioration de la marge opérationnelle ajustée d'au moins un point de pourcentage à la même échéance.