Le bénéfice net part du groupe a chuté de 93% à 14,8 millions d'euros (13,9 millions de francs), malgré une hausse du chiffre d'affaires de 17% à 2,7 milliards d'euros, d'après un communiqué publié lundi.
Le résultat a pâti d'une envolée des coûts du kérosène mais aussi d'une hausse des salaires, frais d'aéroport, entre autres.
«Si le trafic et les tarifs étaient en hausse sur un an, à l'approche de Noël et du jour de l'an les taux de remplissage et les rendements ont été plus faibles qu'attendu en réaction au retrait soudain (mais bienvenu) de Ryanair» d'agences de voyage en ligne «pirate» début décembre.
La compagnie avait dénoncé le mois dernier le fait que certains sites vendent des vols Ryanair en enflant les prix du billet ou des services.
Le groupe aérien table toujours sur un total de voyageurs transportés de 183,5 millions de voyageurs, soit +9%, sur l'exercice décalé entier, malgré «des taux de remplissage un peu en baisse au troisième trimestre et des retards dans les livraisons» d'appareils Boeing commandés, précise le communiqué.
L'entrée en vigueur d'accord de hausse de salaires avec les pilotes et la fin de crédits carbone gratuits vont également peser sur la performance du quatrième trimestre, «traditionnellement le plus faible», précise Ryanair.
La compagnie réduit donc sa prévision de bénéfice après impôts à une fourchette comprise entre 1,85 et 1,95 milliard d'euros contre 1,85 à 2,05 milliards auparavant, tout en précisant que ces anticipations dépendent largement de «facteurs négatifs imprévus comme la guerre en Ukraine, le conflit entre Israël et le Hamas et de plus amples retards de livraison de Boeing».