Les actionnaires se verront proposer un dividende en légère augmentation, selon le rapport financier publié jeudi. L'exercice s'est terminé sur un dernier partiel en légère perte de vitesse du point de vue des ventes mais tout de même solide.
Les recettes se sont inscrites à 8,25 milliards de dollars sur les trois derniers mois de l'année, en hausse de 5,4% sur un an. A l'exception de la division Robotics & Automation, dont la faiblesse risque de se poursuivre au cours du semestre en cours sans pour autant s'aggraver, tous les segments ont contribué à la croissance.
ABB est également parvenu à maintenir ses entrées de commandes au niveau de l'année précédente, en hausse de 0,4% à 7,65 milliards. Si trois divisions sur les quatre au total ont profité d'une hausse de la demande, cela n'a pas été le cas pour la division Robotics & Automation, où elles ont chuté d'un tiers.
«Le marché de la robotique devrait rester difficile au premier semestre, mais nous pensons néanmoins que le creux de la vague a été atteint au quatrième trimestre 2023», a estimé le directeur général (CEO) Björn Rosengren à la conférence.
Le résultat d'exploitation (Ebita) a enflé de 16,3% à 1,33 milliard, pour une marge afférente de 16,3%, en hausse de 150 points de base (pb). Les augmentations de prix, qui ont porté leurs fruits, et les effets de levier obtenus grâce à la hausse des volumes ont soutenu la progression, explique la firme helvético-suédoise. Ces éléments ont plus que compensé la hausse des coûts du personnel, précise ABB.
Le bénéfice net est ressorti à 921 millions, en baisse de 18,6% sur un an, mais celle-ci est à mettre sur le compte d'effets exceptionnels.
Les résultats sont supérieurs aux prévisions du consensus AWP, à l'exception de la marge opérationnelle Ebita, qui est légèrement inférieure aux 16,6% escomptés pour le dernier partiel. Cela s'explique par des difficultés dans la division Motion et, selon certains analystes, un mix produits moins favorable.
Sur l'ensemble de l'année, les entrées de commandes ont atteint 33,8 milliards de dollars, en baisse de 1% sur un an, mais en hausse de 3% à périmètre comparable. Le chiffre d'affaires a augmenté de 9%, et même de 14% à base comparable, à 32,2 milliards. L'Ebita est ressorti à 5,43 milliards, pour une marge de 16,9%. Le bénéfice net a bondi de 51% à 3,75 milliards. Les flux de trésorerie sont ressortis à 3,7 milliards de dollars, plus élevés que prévu par ABB.
Dividende relevé
Le dividende sera proposé à 0,87 franc par titre, à comparer aux 84 centimes versés au titre de l'exercice précédent. Un nouveau programme de rachat d'actions pourrait être annoncé au printemps.
Pour le premier trimestre de l'année en cours, ABB table sur une progression entre 1 et 5% des recettes à base comparable. La marge Ebita devrait rester stable, voire s'inscrire en légère hausse. Pour l'ensemble de l'année, le chiffre d'affaires devrait croître de 5% à base comparable et la marge Ebita s'inscrire légèrement au-dessus de la valeur atteinte en 2023, soit 16,9%. Le ratio book-to-bill, soit le rapport entre les commandes passées et les facturations, devrait être positif.