Le pays de production doit désormais être indiqué par écrit et non plus seulement oralement, avait précisé l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) en décembre.
«Chaque adaptation entraîne un surcroît de travail, mais dans ce cas spécifique, c'est aussi dans notre intérêt», explique Urs Wellauer, directeur de l'Association suisse des patrons boulangers-confiseurs (BCS), interrogé par Keystone-ATS.
Les consommateurs seront ainsi au clair sur l'origine de l'article, surtout dans le contexte de l'augmentation massive des importations de produits de boulangerie ces dernières années, dit-il. Autre avantage, tous les détaillants devront désormais déclarer l'origine du pain.
Le délai de transition pour la mise en ½uvre de cette nouvelle règle expirera le 31 janvier 2025. «Pour nous, c'est tout à fait réalisable, nos entreprises ne produisent qu'en Suisse», explique le directeur de la BCS.
Eviter le gaspillage
Au total, 25 ordonnances ont été adaptées dans le cadre de la révision de la loi sur les denrées alimentaires. Le Conseil fédéral avait expliqué en décembre que ces modifications renforcent la protection de la santé et contre la tromperie. Elles maintiennent aussi la législation suisse au même niveau que celle de l'UE.
Outre la déclaration d'origine pour le pain et les produits de boulangerie, de nouvelles règles ont été introduites pour éviter le gaspillage alimentaire. Fabricants et détaillants reçoivent désormais des directives claires sur les mesures qu'ils doivent prendre avant de pouvoir faire don de denrées alimentaires ou de les transmettre à d'autres personnes, explique le Conseil fédéral.
Résidus de produits chimiques limités
La Confédération introduit par ailleurs une valeur maximale pour les résidus de PFAS (composés poly- et perfluoroalkylés) dans les denrées alimentaires, un groupe de produits chimiques difficilement dégradables.
Un autre changement concerne la production de viande. Lorsque les animaux sont tués à la ferme ou dans les pâturages, le délai de transport vers l'abattoir après leur mort est étendu de 45 à 90 minutes.
Les cosmétiques et les encres de tatouage sont également réglementés dans le droit alimentaire. Une réglementation plus stricte s'appliquera à l'avenir aux conservateurs contenus dans les encres de tatouage. La Suisse reprend les valeurs maximales correspondantes de l'UE.