Au deuxième trimestre de son exercice 2024 décalé, le groupe (propriétaire des marques Estée Lauder, Clinique, MAC, La Mer ou encore Bobbi Brown) a vu son chiffre d'affaires décliner de 7% sur un an à 4,3 milliards de dollars (3,7 milliards de francs), a-t-il annoncé dans un communiqué, lundi.
Ce recul est en particulier dû à la morosité des ventes en Asie pour le «travel retail», c'est-à-dire le commerce dans les aéroports et autres lieux de transports, ainsi qu'à la faiblesse de la demande de cosmétiques haut de gamme en Chine.
Les ventes ont en outre été pénalisées par les effets de la guerre entre Israël et le Hamas, précise Estée Lauder dans son communiqué.
Ce chiffre d'affaires est toutefois un peu supérieur aux attentes des analystes de Wall Street, ainsi qu'aux propres prévisions d'Estée Lauder.
D'octobre à fin décembre, l'entreprise a réalisé un bénéfice net en recul, à 313 millions de dollars (-21%). Rapporté par action et hors éléments exceptionnels - référence pour les marchés -, le bénéfice net ressort à 88 cents (-43%), là aussi plus qu'attendu par les analystes de Wall Street.
Le groupe a par ailleurs amendé son plan de restauration des marges à horizon 2025-2026. Il a annoncé une réduction des postes de l'ordre de 3% à 5%, soit entre 1800 et 3000 postes. Selon le site internet de l'entreprise, celle-ci emploie quelque 60'000 personnes dans le monde.
Au total, le plan de restauration devrait maintenant apporter de 1,1 à 1,4 milliard de dollars supplémentaires à son bénéfice opérationnel, fait valoir le groupe.
Estée Lauder a par ailleurs donné des indications sur ses prévisions pour le troisième trimestre: il table sur des ventes en hausse de 3% à 5% sur un an, pour un bénéfice par action - hors éléments exceptionnels - compris entre 35 et 46 cents.
Sur l'ensemble de l'année, il revoit à la baisse ses prévisions, et s'attend à un chiffre d'affaires compris entre -1% et +1% sur un an, pour un bénéfice par action - hors élément exceptionnel - entre 2,04 et 2,20 dollars.