Pour autant, le chiffre d'affaires ajusté notamment «des effets de change, des fusions et acquisitions ou de l'hyperinflation en Turquie» a progressé de 4,2% sur la période achevée au 31 décembre, a précisé le groupe dans un communiqué.

Les chiffres sont «sans doute meilleurs que certains ne l'avaient craint» et le marché allemand, clé pour le groupe, est en petite croissance «malgré un ralentissement», relève Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.

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La transformation du groupe «reste une priorité absolue et des accords potentiels en Italie sont toujours sur la table», poursuit l'analyste, qui estime toutefois que les récents accords de cession en Espagne et de fusion au Royaume-Uni «n'ont pas suscité beaucoup d'enthousiasme» du marché.

Le groupe de téléphonie mène depuis plusieurs années une restructuration qui l'a notamment conduit à se recentrer sur l'Europe et l'Afrique.

Vodafone avait annoncé fin octobre la vente de sa branche espagnole au fonds Zegona Communications, pour une somme pouvant atteindre 5 milliards d'euros, invoquant les rendements «structurellement faibles» de sa filiale.

Le groupe et la holding de Hong Kong CK Hutchison ont aussi annoncé en juin la fusion de leurs opérations au Royaume-Uni, avec l'ambition de créer le leader des télécommunications outre-Manche et un champion de la 5G - le gendarme britannique de la concurrence, la CMA, a annoncé fin janvier l'ouverture d'une enquête sur l'opération.

Vodafone avait précédemment indiqué, en mai, qu'il comptait supprimer 11'000 emplois sur trois ans (un peu plus de 10% des effectifs de l'entreprise), pour tenter de relancer sa compétitivité.

Vodafone a en revanche rejeté une nouvelle offre de fusion des filiales en Italie avec son homologue français Iliad, a annoncé mercredi le groupe détenu par le milliardaire Xavier Niel dans un communiqué.

«Les transactions annoncées au Royaume-Uni et en Espagne progressent bien et nous sommes en discussions actives en Italie», a assuré lundi la directrice générale de Vodafone Margherita Della Valle, citée dans le communiqué.

Le gouvernement britannique a par ailleurs annoncé le mois dernier que la participation d'Emirates Telecommunications Group (e&) dans Vodafone, dont il est devenu le premier actionnaire en 2022 et détient aujourd'hui 14,6%, représente, selon lui un «risque pour la sécurité nationale».