La perte trimestrielle, due notamment à des provisions exceptionnelles pour couvrir le retrait du groupe du Kazakhstan annoncé en fin d'année, est plus importante que celle attendue par les analystes qui anticipaient une perte comprise entre 1,47 milliard de dollars (Consensus Bloomberg) et 1,7 milliard de dollars (Factset).

A la suite d'une série d'accidents mortels dans ses mines kazakhes, le groupe a dû céder ses activités au gouvernement du pays en décembre.

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Il estime avoir perdu au total dans cette opération 2,4 milliards de dollars, inscrits dans ses comptes annuels.

ArcelorMittal a également inscrit une provision de 1,4 milliard de dollars pour couvrir la révision à la baisse des perspectives de trésorerie de sa filiale italienne en difficulté, Acciaerie d'Italia.

Sur l'année, le chiffre d'affaires a fondu de 14,5% à 68,2 milliards de dollars contre 79,8 milliards un an auparavant, essentiellement en raison d'un «recul de 13,5% des cours moyens de l'acier» l'an passé, les volumes restant «relativement stables», a souligné le sidérurgiste dans un communiqué.

Le groupe a réaffirmé que la sécurité de ses travailleurs était son objectif principal. L'accident de la mine de Kostenko à Karaganda au Kazakhstan le 28 octobre, le pire depuis l'indépendance de l'Union soviétique, a coûté la vie à 46 mineurs, et conduit le président Kassym-Jomart Tokaiëv à qualifier ArcelorMittal de «pire entreprise de l'histoire du Kazakhstan».

Le groupe, qui a depuis demandé un audit indépendant sur ses procédures de sécurité, attend des recommandations en septembre 2024.

«Je suis persuadé que les recommandations, combinées aux efforts considérables engagés par le groupe, le rendront plus sûr» a commenté le directeur général du groupe Aditya Mitttal, cité dans le communiqué.

Il s'est également félicité du maintien de la «bonne santé» de la rentabilité à la tonne d'acier, et «des premiers signes avant-coureurs» d'une reprise de l'industrie de la construction, acheteuse d'acier.

Hors Chine, la consommation d'acier dans le monde en 2024 «devrait progresser de 3% à 4% par rapport à 2023», tirée par l'Inde, prévoit le groupe.