Entre octobre et décembre, le bénéfice net part du groupe est ressorti à 2,4 milliards d'euros (2,25 milliards de francs), en hausse de 56%, a indiqué l'entreprise dans un communiqué jeudi.

Son chiffre d'affaires a atteint quant à lui 18,4 milliards d'euros, en hausse de 6% sur un an, profitant d'un niveau de commandes toujours élevé, en hausse de 2%.

«Siemens a de nouveau réalisé un trimestre solide, maintenant une trajectoire de croissance rentable», s'est félicité Roland Busch, le patron du groupe.

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Le rythme de croissance est toutefois ralenti par rapport aux records de l'exercice précédent. Siemens avait fait état l'an dernier d'un doublement de son bénéfice net et d'une hausse de 8% de son chiffre d'affaires.

Ce ralentissement avait été anticipé par le groupe, qui a confirmé jeudi ses prévisions pour l'ensemble de l'année, tablant sur une augmentation de ses ventes entre 4% et 8%.

Il s'explique par le fait que certains clients du groupe entament un destockage, après avoir accumulé des stocks après la pandémie de Covid-19, pour contrer les pénuries.

La division «industrie numérique», d'habitude moteur de la croissance du groupe, comprenant notamment les logiciels et l'automation des usines, souffre particulièrement de cette conjoncture, avec une baisse du chiffre d'affaires de 1% et un plongeon des commandes de près d'un tiers.

Le marché chinois, majeur pour Siemens, sous performe, avec une baisse de 35% des commandes sur un an et de 3% du chiffre d'affaires.

Dans la division «Smart Infrastructure», qui gère des centre de données et fabrique des batteries notamment, les commandes sont restées à «un niveau élevé», et le chiffre d'affaires a augmenté de 9%.

La filiale mobilité du groupe, productrice de trains, tire en revanche le groupe, avec une hausse de 92% de ses commandes, et une augmentation de 12% de son chiffre d'affaires.

Les résultats de l'entreprise ont également profité de la réduction de participation dans son ancienne filiale énergétique en difficultés Siemens Energy, dont elle ne détient plus que 17% des parts, contre 25% en novembre.

Siemens Energy pâtit des pertes récurrentes au sein de la filiale espagnole, en charge des éoliennes terrestres, où de nombreuses défaillances ont été découvertes sur ses produits, très chères à réparer.