Conséquence de cette course à l'armement, le groupe revoit son objectif de croissance de ses ventes autour de 15% par an à moyen terme, contre un précédent objectif de 10% par an sur la période 2023-27, selon son communiqué.

Vers 08H30 GMT, à la Bourse de Stockholm, l'action du fabricant prenait près de 5%, à 728,8 couronnes dans un marché en hausse.

L'an passé, le bénéfice net du groupe a bondi de 51% à 3,4 milliards de couronnes (environ 284 millions de francs), contre 2,3 milliards sur la même période l'année précédente.

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Les prises de commandes ont progressé de 23% tandis que le chiffre d'affaires du groupe aux 21.600 employés a également grimpé de 23%, à 51,6 milliards de couronnes.

«L'année 2023 a marqué un tournant pour Saab, avec une nouvelle réalité du marché et un nouveau parcours de croissance», a constaté le directeur général Micael Johansson dans le rapport financier annuel.

Concrètement le groupe a recruté 2.500 personnes l'an dernier et a augmenté ses investissements de 50% pour faire face à cette forte demande.

«Nous vivons une époque où les questions de géopolitique, de sécurité et de technologie de défense sont au coeur de l'actualité (...) Des initiatives en matière de capacité et de réarmement ont déjà été lancées et se poursuivront en collaboration avec l'industrie de la défense au cours de la prochaine décennie», a-t-il ajouté, relevant «le rôle important» que jouera Saab dans cette entreprise.

Outre le Gripen, qui équipe entre autres les armées suédoise, brésilienne et hongroise, Saab est un important fabricant d'armes antichar, très demandées par l'Ukraine.

La Suède, qui n'a pas encore pris de décision officielle concernant la livraison de ses avions de chasse à Kiev, a néanmoins commencé la formation de pilotes ukrainiens au maniement de ces appareils.